National de pétanque : l'aventure continue

Les 22, 23 et 24 août, la pétanque sera reine à Kerlouan. 3.000 joueurs venus de toute la France et même de l'étranger se retrouveront dans la petite commune de la Côte des Légendes pour le 9 e National organisé ici. Une étonnante aventure dont André Salou, le président du club organisateur, livre le secret de la pérennité.

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Autour d'André Salou, les différents partenaires réunis à l'occasion de la présentation de l'affiche officielle du National 2003.


Comment est née l'idée de mettre sur pied une pareille épreuve ?
En 1990, nous avions organisé un Grand Prix qui avait remporté un certain succès. L'année suivante, nous avons franchi une étape supplémentaire avec le National qui, comme son nom l'indique, se réclame d'une audience hexagonale. Notre objectif était de faire venir dans la région, par le biais de la pétanque, des joueurs de tous les horizons, pour leur faire découvrir les richesses touristiques du secteur. Beaucoup, depuis, reviennent fréquemment avec leur famille ou leurs amis pour des séjours qui dépassent largement la saison estivale.
Combien de triplettes étaient-elles inscrites à la première édition et combien sont-elles maintenant ?
Nous avons démarré avec 170 équipes dans le tournoi principal. L'an dernier, elles étaient 435. Un record que nous ne cherchons pas forcément à battre. Il faut garder les pieds sur terre et ne pas sombrer dans le gigantisme. Kerlouan est une commune de 2.400 habitants. La Pétanque kerlouanaise est un club de 80 licenciés. Il est déjà magnifique qu'avec les concours annexes qui rassemblent les jeunes, les femmes, et diverses catégories, nous rassemblions 3.000 participants. Le public suit puisqu'en trois jours nous attirons 20.000 spectateurs. Près de dix fois la population de Kerlouan.
Indispensable de se retrousser les manches pour monter un tournoi de cette dimension ?
Naturellement. Le National réunit près de 500 bénévoles qui ne ménagent pas leur peine. C'est pourquoi, depuis quelques années, l'épreuve qui était annuelle à ses débuts, se déroule désormais tous les deux ans. Mais, notre plus grande satisfaction est peut-être de voir la confiance de nos partenaires, institutionnels ou privés, sans cesse renouvelée. Cette fidélité constitue un précieux encouragement. J'ajoute que les différents maires qui se sont succédé, toutes opinions confondues, n'ont jamais mesuré leur aide.
D'où viennent les joueurs ?
De partout en France, mais aussi de Belgique, d'Allemagne. Je pense qu'ils sont séduits par la qualité de l'accueil qui leur est réservé. C'est une notion qui, à nos yeux, reste essentielle, et nous faisons le maximum pour qu'il en soit toujours ainsi. On peut dire aujourd'hui que le National de Kerlouan se situe dans les cinq premières épreuves du calendrier français. Nous avons sans cesse amélioré la dotation qui se situe cette année à 30.000 €. Elle a plus que doublé depuis l'origine. Toutes les équipes, même celles éliminées au premier tour, repartent avec un prix. Les joueurs le savent et y sont sensibles.
A deux mois du coup d'envoi, quelle est votre feuille de route ?
Les membres du bureau vont prendre leur bâton de pèlerin et sillonner le pays. Ils vont parcourir 15.000 km pour diffuser l'information. 2.000 affiches et 30.000 affichettes seront ainsi diffusées. Pour le National 2003 qui se disputera sur une superficie de deux hectares, nous disposerons d'une aire de jeu supplémentaire rendue possible grâce à la municipalité. Un effort que nous entendons bien faire connaître.
Vous êtes pétanqueur vous-même. N'est-il pas frustrant de ne pas participer en personne au tournoi ?
Je réponds non. Mon souci, comme celui de tous les membres du club, consiste avant tout à veiller au grain pour éviter tout pépin pendant le déroulement de l'épreuve. C'est un travail suffisamment absorbant pour se dispenser d'une participation aux matches. Mais il reste largement de jours tout au long de l'année pour sacrifier à notre passion pour ce sport.

Recueillis par André RRivie

Copyright © Le Télégramme 23/06/2003